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Test : Apple Aperture 3, en net progrès! (Partie 2/2)

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Dans la première partie du test, j'explorais l'interface générale d'Aperture 3 et la gestion des métadonnées. Place maintenant à une exploration détaillée des outils de traitement de l'image...

Moteur Raw

Aperture 3 introduit un nouveau moteur de traitement des images RAW. Bien que celui-ci soit techniquement intégré au système Mac OS X, il est entièrement développé par l'équipe d'Aperture. On notera que même en faisant les mises à jour du système, les utilisateurs de versions antérieures d'Aperture ne bénéficieront pas de ce nouveau moteur. Logique, puisqu'il introduit de nouveaux paramètres que ces versions plus anciennes ne sauraient pas gérer. Mac OS X conserve donc les différentes versions du moteur, afin d'afficher les images au mieux dans chacun des logiciels.

Si vous migrez votre ancienne librairie vers la version 3, faites bien attention à ne pas convertir automatiquement vos images vers le nouveau moteur. J'ai constaté des écarts de rendu, notamment en terme de balance des blancs. Mieux vaut donc le faire au cas par cas, pour les images que vous souhaitez retoucher.

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Photo test à 100 ISO, Canon EOS 5D

Port de Monopoli, Pouilles, Italie

Le moteur RAW de la version 2 était déjà très bon (et sans comparaison avec la version 1, qui était assez sommaire), Aperture 3 progresse encore! C'est un vrai plaisir que de voir les images de son boîtier s'améliorer au fil du temps, grâce aux progrès logiciels. J'ai tenté de comparer quelques images-types sur les différents moteurs de rendu disponibles (Aperture 2 et 3, LightRoom 2.5, Adobe Camera Raw, Capture One 5). Impossible d'être exhaustif, car une véritable étude comparée de ces logiciels demanderait de tester:

  • De nombreuses photos, sur toute la gamme d'ISO et de couleurs
  • Plusieurs boîtiers, de diverses marques, car les réglages sont plus ou moins performants pour chacun d'entre eux
  • La latitude et la qualité des divers blocs de retouche photo (contraste, saturation, récupération des lumières, etc), car là aussi, la capacité des logiciels à exploiter au mieux l'information disponible et à produire des résultats "réaliste" varie grandement.

Sans tomber donc dans un test technique, j'ai pris quelques images réalisées au Canon 5D, à 100 et 3200 ISO, sans retouche préalable. Un boîtier qui constitue un bon étalon, car de nombreux professionnels l'utilisent, et les éditeurs de logiciels soignent donc son rendu.

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Photo test à 3200 ISO, Canon EOS 5D

Sculptures en papier mâché, Lecce, Pouilles, Italie

  • Le rendu général des images d'Aperture 3 est proche de celui d'Aperture 2, c'est-à-dire l'un des plus fidèles du marché. Capture One reste une référence, et Adobe Camera Raw (LigthRoom, Photoshop) s'en rapproche désormais, après des premières versions qui étaient souvent trop saturées, notamment dans les jaunes/rouges. Les couleurs d'Aperture 3 sont assez neutres par défaut, mais le contraste un peu supérieur à Adobe (visible dans les ombres).
  • Aperture 3 progresse dans la restitution des fins détails. Sur toute la gamme tonale (ombres, médium, hautes lumières), le logiciel parvient à restituer plus de nuances que sont prédécesseur. Capture One est là encore une référence, avec un rendu qui fourmille de détails, et une courbe de contraste plus neutre.
  • En revanche, on constate plus d'aliasing (crénelage des bordures), notamment lorsque l'on passe entre 2 zones colorées très différentes. Il faudra que je vérifie si ce point varie d'une machine à l'autre, mais Capture One et Adobe sont plus performants.
  • En hautes sensibilités, Aperture 3 progresse également par rapport à la version 2. Le bruit est mieux maîtrisé, et se fait plus monochromatique. Par rapport à ses concurrents, Aperture 3 conserve mieux la saturation des couleurs, et gère mieux le bruit que Camera Raw. Le moteur de LightRoom 3 étant en cours de conception, il sera intéressant de voir s'il progresse également dans les mêmes proportions. Quant à Capture One, j'avoue que je suis déçu: si l'image globale semble plus nette, cela se fait au détriment des détails, notamment dans les zones sombres. Le rendu de l'image est également plus terne, mais peut-être aussi plus neutre. Enfin, des artefacts (points blancs) parsèment l'ensemble de l'image.
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Photo test à 3200 ISO, Canon EOS 5D

Concert d'Angélique Kidjo, Martina Franca, Pouilles, Italie

Pour résumer, Aperture 3 possède selon moi l'un des tout meilleurs moteurs RAW du marché, fait d'excellents compromis. En basse sensibilité, Capture One est le leader incontesté, grâce à son excellent rendu et sa capacité à capter les plus fins détails. Cependant Aperture n'est pas loin, et possède l'avantage d'être plus polyvalent (catalogage, etc.) et plus rapide (Capture One nécessite un rendu final des images pour les exploiter au mieux, et le logiciel est globalement plus lent). En haute sensibilité, Aperture 3 emporte le titre, grâce à sa bonne maîtrise du bruit et une image sans artefacts.

Outils de retouche

Beaucoup de nouveautés de ce côté-là! Pour commencer, Aperture 3 gagne enfin des pré-réglages que les utilisateurs pourront s'échanger facilement. Petite particularité par rapport à LightRoom, ceux-ci sont empilables. Vous pouvez par exemple appliquer un premier "preset" charger d'équilibrer l'image (contraste, balance des blancs etc.), puis un second pour convertir l'image en noir et blanc. Sous LightRoom, chaque préréglage remplace le précédent (ce que vous pouvez également faire sur Aperture en appuyant sur la touche Alt avant d'appliquer le préréglage). Il est par ailleurs très facile de se créer ses propres préréglages personnalisés, et de les échanger.

Un point à noter cependant. Vous pouvez échanger librement des préréglages qui impactent l'ensemble de l'image, sans prêter attention au boîtier. En revanche, si vous créez des réglages localisés, grâce aux pinceaux, ceux-ci seront liés à la taille du capteur de votre appareil. Appliquer un réglage de capteur Olympus 4/3 sur un boitier Nikon plein format n'impactera alors que le centre de l'image! A vérifier donc, surtout si vous récupérez des préréglages sur internet...

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Application d'un préréglage sur une photo, avec aperçu de l'effet

On découvre quelques nouveaux outils dans Aperture 3, comme la correction des aberrations chromatiques et un très attendu outil "courbes". Jusqu'à présent en effet, l'outil Niveaux d'Aperture déroutait les habitués de Photoshop. On a donc désormais le choix d'utiliser l'un ou l'autre (bien qu'ils puissent être combinés, ils sont redondants), et créer une courbe en S ou un traitement croisé sera plus facile que jamais!

Malheureusement, Aperture 3 ne dispose toujours pas d'une architecture ouverte sur ce point. Les éditeurs tiers devront toujours proposés des plugins externes, et non des outils intégrés au "workflow". Il faut dire que le positionnement des briques les unes par rapport aux autres, la gestion de la puissance etc sont autant de questions délicates. Apple ne prévoit pas non plus de rajouter des outils à court terme, même si certains auraient été bienvenus, comme un outil de simulation de grain, la simulation de films argentiques (que l'on peut retrouver avec des préréglages), ou encore la correction géométrique des objectifs.

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Retouche localisée du ciel avec l'outil Polariser. Dans ce cas précis, n'espérez cependant pas obtenir le véritable effet d'un filtre polarisant, la densification du ciel étant très uniforme.

La nouveauté centrale d'Aperture 3 est bien entendu l'apparition de pinceaux, pour des retouches localisées non restructives. Ceux-ci sont de 2 types:

  • Des pinceaux rapides, dont l'usage est simplifié: on peint le masque, et règle l'intensité de l'effet avec un simple curseur. Parmi eux, outre les classiques outils de retouche de contraste / luminosité / saturation, on trouve un intéressant pinceau de retouche des imperfections de la peau, un pinceau filtre polarisant qui permet de densifier les couleurs, ou encore de quoi appliquer une accentuation locale sur les points d'intérêt de l'image, sans faire monter le bruit dans les autres zones (utile en haute sensibilité).
  • La plupart des ajustements (exposition, amélioration, niveaux etc.) peuvent être appliqués localement. Il suffit pour cela de sélectionner, dans le menu avancé (engrenage), si l'on souhaite partir d'un masque vide ("entrant"), ou couvrant la totalité de l'image ("sortant"), puis de peindre directement les zones qui nous intéressent.

Fait intéressant, on peut appliquer le même outil plusieurs fois, avec des réglages différents pour chacune des zones sélectionnées (option "Appliquer le nouvel ajustement"). Les pinceaux sont faciles à utiliser, et les options de superpositions permettent de bien se rendre compte de leur effet. Les utilisateurs avancés pourront par ailleurs les appliquer sur des gammes de couleurs (hautes/basses lumières, ton moyens).

Astuce: si vous activez la détection des contours, pour retoucher un ciel sans déborder sur le paysage par exemple, Aperture s'efforce de traiter uniquement les zones concernées en vous évitant de déborder. Si malgré tout vous dépassez côté paysage, le pinceau affectera les 2 zones, mais tiendra compte des bords que l'effet reste naturel de chaque côté, ciel et paysage. Si vraiment vous ne voulez pas dépasser, maintenez la touche Majuscule enfoncée: même si vous peignez au-delà du ciel, seul ce-dernier sera sélectionné (détection des couleurs et des bords).

Si les pinceaux sont faciles d'emploi et apportent une réelle flexibilité à Aperture 3, je ne peux m'empêcher de penser qu'Apple aurait également pu rajouter les filtres dégradés, pourtant bien pratiques sous LightRoom (par exemple pour rattraper un ciel ou créer un vignettage localisé sur un bord de l'image). Quand aux formidables U-points, qui permettent de travailler localement avec une facilité sans pareil, ils restent malheureusement l'exclusivité de Nik Software. Une coopération avec Aperture aurait pourtant fait l'effet d'une bombe...

Comme souvent avec les nouveautés, on est tenté d'en abusé lors des premiers jours d'utilisation. Et bien que l'on sente les larges possibilités sous nos doigts (euh... claviers/souris), l'utilisation de retouches localisées doit être faite à bon escient. Dans bien des cas, quelques retouches simples et globales de l'image sont largement suffisantes.

Performances générales

Une question récurrente, qui mène souvent à des débats passionnés entre utilisateurs de LightRoom, Aperture et consorts. Dans la pratique, il est très difficile voir impossible de faire un vrai benchmark des programmes: en fonction de la tâche que l'on effectue, les besoins de puissance et ressources sollicités (disque dur, processeur, carte graphique) sont très divers.

Aperture 3 tourne globalement de manière fluide sur les 2 machines que j'ai pu tester: un iMac 27" Core i7 avec 8 Go de Ram (heureusement!) et un MacBook Pro 15" avec puce Core 2 Duo 2.2 GHz et 4 Go de Ram. C'est à mon avis cette machine qui constitue un meilleur étalon, avec un iMac 3.06 GHz auquel j'ai brièvement eu accès.

Les opérations d'import mobilisent fortement le disque dur, rendant l'usage d'Aperture quelquefois saccadé sur une machine modeste. Cependant, le nouveau système de cache de la version 3, présenté dans la première partie de ce test, permet de rapidement travailler les premières images. En revanche, la détection des visages est très gourmande en ressources: sur le terrain, il vaudra certainement mieux la mettre en pause (via la fenêtre d'activité) voire la désactiver pour gagner en rapidité.

Une fois dans la bibliothèque, les opérations courantes sont très rapide: catalogage, gestion des mots-clés, géolocalisation se font sans à-coups.

L'affichage des fichiers dans la fenêtre de visualisation demande un petit temps de latence, même sur une machine puissante, le temps qu'Aperture décode proprement le fichier RAW. Cela ne dure souvent qu'une seconde, et l'application des outils est ensuite fluide. Sur une configuration modeste, empiler de nombreux effets et pinceaux peut cependant ralentir l'affichage, mais dès que l'on passe à une photo plus simple, Aperture retrouve des couleurs. Enfin, zoomer à 100% sur une image demande là aussi une petite période d'affinage, le temps qu'Aperture corrige le bruit et récupère tous les détails de l'image.

Globalement, Aperture 3 est donc fluide sur des machines modernes, mais pour en tirer le meilleur parti, mieux vaut une machine puissante. Un MacBook Pro avec 4 Go de Ram ou bien un iMac (et plus) sont selon moi les bases pour un usage efficace. Les 2 coeurs d'un iMac 3 GHz sont souvent sollicités à pleine charge (pics) lors d'une retouche photo: les machines à 4 coeurs sont donc un bon investissement pour l'avenir si votre travail en dépend!

Le petit Mac Mini risque pour sa part de vite s'essouffler sur de lourds fichiers RAW, même si la dernière génération dispose de puces rapides et d'une GeForce 9400m relativement puissante. Possesseurs d'un ancien Macbook blanc (pré GeForce 9400m) ou Mac Mini, passez en revanche votre chemin, à moins de travailler essentiellement sur des JPeg. De toute façon, l'écran des premiers MacBook est fort moyen en termes de fidélité colorimétrique, au contraire des MacBook Pros.

Question stabilité, le logiciel s'en sort plutôt bien, mais je n'ai pas échappé à plusieurs crash, notamment sur le MacBook Pro. J'ai également connu quelques ralentissements inexplicables, au cours desquels les actions sont différés d'environ 1 seconde après un clic, alors que les processeurs tournent au ralenti. Gageons que ces petits défauts de jeunesse seront corrigés dans les prochaines mises à jour.

Options d'exportation

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Fenêtre d'export Flickr: efficace mais (trop) simple par moment

A l'instar d'iPhoto, Flickr et Facebook sont désormais intégrés, pour une exportation et mise à jour facile des galeries. L'export Flickr manque un peu d'options à mon goût (choix précis des tailles d'images par exemple) et a l'habitude un peu irritante d'obliger à placer les photos dans des Sets. Vous pourrez toujours passer par l'outil officiel Flickr Uploader, plus puissant, ou bien les plugins de Connected Flow si ces limitations vous handicapent.

Diaporamas

Gros changement de ce côté-ci, pour le meilleur! Je n'utilisais jamais les diaporamas dans les versions précédentes d'Aperture: trop basiques, ils nécessitaient par ailleurs une pénible phase de rendu qui souvent s'avérait interminable (et les aperçus n'accéléraient pas toujours tout...).

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L'outil Diaporama est une vraie bonne surprise: puissant, flexible, rapide.

Désormais, les diaporamas se lancent intantanément avec 2 choix:

  • La combinaison Majuscule + S lance un diaporama rapide des photos sélectionnées. Choisissez un thème, et vous voici devant vos images en plein écran. Pratique et efficace, notamment pour montrer rapidement vos photos à un auditoire.
  • L'outil Diaporama ouvre un éditeur très performant, qui va vous permettre de régler thèmes, titres, fréquence des images, musique, fonds, bordures etc... Ceux qui connaissent FotoMagico auront là une solution équivalente. Il est par ailleurs possible de mélanger photos et vidéos, et d'exporter le diaporama sous forme de vidéo H.264 jusqu'en format HD 1080p: très pratique! Un génial "compteur" permet par ailleurs de régler de manière très simple le timing du diaporama, en fonction du rythme de la musique qui l'accompagne par exemple: taper Entrée à chaque fois que vous désirez passer à l'image suivante, et Aperture enregistre le temps d'affichage des différentes photos!

Un vrai progrès, qui va grandement simplifier le partage des photos!

Livres

Côté impression, Aperture s'enrichit de nouveaux thèmes intégrant notamment la possibilité de créer des cartes, et s'ouvre désormais à des prestataires externes, qui pourront proposer leurs propres formats de livres. J'ai pu apercevoir un exemplaire de GraphiStudio, et le résultat était franchement spectaculaire, même s'il ne conviendra pas à tous les goûts. Je n'ai pas osé demander le prix de ce livre à la couverture en acier et aux pages perlées, qui devait être à la hauteur de son poids...

Espérons que de nouveaux prestataires seront rapidement intégrés, notamment les laboratoires français comme e-Center (testé prochainement), Négatif Plus etc... ainsi que Blurb qui semble offrir un très bon rapport qualité-prix.

Conclusion

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Indiscutablement, Aperture 3 est une bonne surprise. Les effort de refonte du logiciel sont visibles, et s'il est encore jeune par certains aspects (crash occasionnels, performances à optimiser), des nouveautés-clés justifient à elles seules le passage à la nouvelle version. Je pense notamment à la possibilité de synchroniser les librairies, aux pinceaux, aux préréglages ou encore au performant outil de création de diaporamas.

Cette version rassurera donc les utilisateurs de la première heure dont je fais partie, et ne manquera pas de séduire les nouveaux venus, qui souhaitent bénéficier d'un outil puissant et flexible. Le tarif est par ailleurs très attractif, à 199 Euros en version complète et 99 Euros pour la mise à jour.

Pour autant, je ne suis pas certain qu'Apple parvienne à regagner les utilisateur de LightRoom: Adobe n'a pas encore dévoilé son jeu pour la version finale de LightRoom 3, et Aperture pèche encore sur certains points, comme la gestion des métadonnées ou encore quelques outils que l'on aurait bien aimé voir repris dans le logiciel d'Apple. Par ailleurs, passer d'un logiciel à l'autre est un exercice chronophage, et les Pros réfléchiront certainement avant de modifier leurs habitudes.

Plus que cela enfin, la politique de mise à jours sera déterminante pour l'avenir d'Aperture. Si Apple parvient enfin à mettre rapidement à disposition les profils RAW pour les nouveaux appareils photos, et continue d'enrichir les fonctionnalités du logiciels, alors nul doute qu'il restera une référence sur le marché. Dans le cas contraire, une politique de silence et de mises à jour fugaces risquerait de résigner certains fidèles utilisateurs à passer sur des solutions plus actives.

Aperture 3 est selon moi une véritable référence DigitLife, et j'espère que les prochains mois conforteront ce sentiment. A Apple de donner le la!

Jean-François - DigitLife

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