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Test : Apple Aperture 3, en net progrès! (Partie 1/2)

Note préliminaire: ce test reflète ma vision du produit. L'avantage d'un blog tenu à deux est de confronter des visions différentes, et sur certains points Thierry ne manquera pas de donner son opinion!

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Un peu de contexte

Une mise à jour qui était plus qu'attendue! Avec Aperture 3, Apple revient sur le devant de la scène photographique, en proposant l'un des meilleurs catalogueurs / outils de retouche photo du marché.

L'objet de ce test n'est pas de faire un classement des différents logiciels photo, car les ténors sont aujourd'hui tous d'un excellent niveau, et le choix reste une question très personnelle, en fonction de ses habitudes de travail et préférences. Ce choix raisonné ne peut par ailleurs se faire qu'après un test approfondi, sur la durée, car ce sont des logiciels complexes, denses, puissants.

L'année 2009 a été de mon côté une période d'hésitation. A côté de l'immobilisme apparent d'Apple, LightRoom proposait régulièrement des mises à jour, et montait en puissance avec certains outils novateurs (pinceaux non destructifs, etc.). A tel point que j'ai scindé mes travaux en 2, d'un côté sur Aperture que je connais bien depuis sa première mouture, de l'autre LigthRoom dont j'ai appris les raccourcis, outils, et limites, pour me faire une idée précise de ses qualités et défauts.

Voilà donc qu'Aperture 3 entre en piste, et me conforte dans l'idée de ne pas franchir le pas vers la concurrence. Des progrès très nets que je vous propose de découvrir, et certains défauts qui, je l'espère, trouveront des réponses dans les futures révisions. En piste!

Bibliothèque

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Petite astuce (valable également sur Aperture 2): pour afficher simultanément plusieurs navigateurs, appuyez sur la touche option (Alt) avant de cliquer sur le nom du second projet ou album. Aperture créera automatiquement un nouvel onglet avec les vignettes de ce dernier.

Premier lancement, et découverte de la nouvelle interface. Dans la continuité de la précédente version, très épurée, elle se simplifie encore, et devient plus graphique, avec de grandes icônes. On le verra plus loin, Aperture s'inscrit sur plusieurs points dans la continuité d'iPhoto, pour une raison bien simple: une foule d'utilisateurs amateurs passés au réflex cherchent un outil plus puissant que ce dernier, et choisissent souvent Aperture. S'il est difficile de quantifier ce marché, il constitue une base importante d'utilisateurs, d'où ces aménagements qui profitent au logiciel. Pour autant, il ne délaisse pas le public pro, heureusement!

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La fenêtre d'imporation a été simplifiée par défaut, mais il est possible de rappeler les fonctions avancées.

La fenêtre d'import est un "bon" exemple de cette recherche de simplification, puisque désormais on ne voit par défaut que le nom du projet que l'on souhaite créer, et la sélection des vignettes. Un peu basique quand même, mais l'on peut heureusement retrouver les réglages avancés que l'on avait dans la version 2 via une liste déroulante. Les réglages sont mémorisés, et l'on peut donc se faire une fenêtre d'import sur mesure. Petite nouveauté, on peut désormais double-cliquer sur les vignettes pour avoir des aperçus plein format avant l'import. Le plus impressionnant reste cependant la façon dont Aperture gère les sessions d'importation des photo, puisque l'on peut commencer à travailler sur n'importe laquelle d'entre elles, même si elles sont encore sur la carte mémoire: Aperture utilise un système de cache, et applique ensuite les réglages aux fichiers importés, en toute transparence pour les utilisateurs... pressés!

La plus grosse nouveauté est sans doute la possibilité de stocker désormais photos et vidéos dans la bibliothèque. A l'heure où les réflex se transforment en caméras quasi professionnelles, c'était une évolution logique. Aperture gère également les fichiers PDF en plus des habituels formats photo (RAW, JPeg, Tiff, PSD etc.), ce qui permet de regrouper en un seul lieu l'ensemble des informations glanées au cours d'un voyage, d'un shoot,... y compris des brochures ou documents que vous stockerez en PDF. Pratique! La Beta 2 de LightRoom 3 ne gère pas encore les vidéos, mais je ne serais pas surpris que ce soit le cas dans la version finale.
La gestion des vidéos est cependant assez basique dans Aperture 3. Il est possible de faire des coupes et d'insérer les vidéos dans des diaporamas, mais pas d'utiliser les outils de retouche photo pour retravailler ces vidéos (correction de la balance des blancs, passage en noir et blanc etc.). Cela dit, le "simple" fait de pouvoir les cataloguer, trier et annoter est un énorme plus. A l'instar des réflex, le support de la vidéo en est donc à ses balbutiements, et nul doute qu'un futur Aperture 4 mûrira sur ce point!

Un certain nombre de fonctions d'Aperture 3 sont directement inspirées de LightRoom, d'autres en sont des évolutions qui poussent le concept un cran plus loin. Tant mieux, cela met déjà le logiciel d'Apple à pied d'égalité sur des aspects qui auraient pu pousser la clientèle vers d'autres solutions. Dans la bibliothèque, on voit ainsi apparaître les étiquettes de couleur, la possibilité de marquer des photos (drapeaux) à l'instar d'iPhoto. Du côté des outils de retouche, on pense immédiatement aux préréglages d'ajustements, ainsi qu'aux pinceaux. Ces derniers sont cependant plus puissants me semble-t-il sur Aperture.

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Un niveau de zoom ajustable, un navigateur pour miniature pour se déplacer dans l'image, un HUD que l'on peut ancrer, et la possibilité de naviguer directement dans les projets: le mode plein écran gagne ses lettres de noblesse!

Le mode plein écran, enfin, gagne en puissance avec la possibilité d'explorer directement les images et de naviguer entre les projets. Petit détail, le HUD peut désormais être ancré sur un bord de l'écran, si vous ne voulez pas qu'il occulte une partie de la photo que vous êtes en train de retoucher. Plus pratique encore, en appuyant sur la touche majuscule avant de modifier un curseur, le HUD disparaît entièrement pour ne laisser apparaître que le curseur que vous êtes en train d'actionner, et votre photo dans son intégralité. Un petit détail, auquel on prend vite goût! Il est désormais possible de zoomer librement, même si personnellement je me contente d'un affichage général ou à 100%. Cela dit, pour des travaux de précision, cela peut être utile. Un petit navigateur permet de se déplacer plus facilement dans les (grandes) photos.

La plus grosse révolution d'Aperture 3 tient à la capacité d'échanger facilement des projets et de synchroniser des librairies. Je pestais contre la façon de fonctionner d'Aperture 2 (cf. ici), qui obligeait à exporter, puis importer un projet avant de pouvoir le retravailler sur une machine différente (par exemple, votre portable puis l'ordinateur fixe). Désormais, on peut exporter un projet ou n'importe quel sous-ensemble - un album par exemple -, qui devient alors à son tour une librairie autonome. Pas besoin de la réimporter sur l'autre machine. Faites vos corrections, ajoutez des éléments si besoin, puis, de retour sur la première machine, il suffit de glisser la librairie contenant le projet modifié sur la librairie principale, pour qu'Aperture vous propose de synchroniser l'ensemble des changements faits. Simple et génial. Dans la pratique, les pros pourront se partager le travail entre plusieurs assistants, chacun intervenant sur des bouts de librairie différents avec la possibilité de compiler facilement leurs travaux à la fin. A titre personnel, je peux désormais extraire facilement les quelques images / projets que je veux travailler en déplacement, et les synchroniser à nouveau avec ma librairie principale!

Métadonnées

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Affichage des paramètres de prise de vue simplifié, surimpression des collimateurs de mise au point, champs de métadonnées librement déplaçables: plus de clarté et de flexibilité au programme.

L'affichage des métadonnées a été simplifié, avec un cadran reprenant la forme d'un écran LCD de réflex qui résume les principaux paramètres de prise de vue. Détail là aussi pratique lorsque l'on travaille avec des focales très ouvertes, en survolant ou cliquant sur le bouton symbolisant les collimateurs d'autofocus, on voit ceux-ci superposés à la photo, ainsi que le / les collimateurs sur lesquels a été faite la mise au point. Au moins vous saurez si vous avez manqué les yeux sur un portrait!

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La fonction Visage, très efficace, et qui sera utile pour couvrir des événements (mariage, fêtes etc.)

Apple communique beaucoup sur les fonctions Visages et Lieux, héritées d'iPhoto. La première est identique à son homologue sur iPhoto, et se révèle efficace pour "tagguer" rapidement des groupes de personnes. Les photographes de mariages ou d'événement devraient être heureux. Notez que pour augmenter son efficacité et sa rapidité, il vaut mieux l'activer au sein d'un projet et non de la librairie entière: la recherche de visage sera alors restreinte à cet unique projet.

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La fonction Lieux est très puissante et complète. Il ne faudra cependant pas oublier de compléter les données IPTC à la main (ville, province, pays), car la géolocalisation semble se traduire uniquement par les coordonnées GPS des lieux visités.

La fonction Lieux est très puissante, et franchement bien conçue. Si vos photos ne comprennent pas de coordonnées GPS, il est possible d'en attribuer directement depuis la base cartographique Google Maps, sur laquelle Apple a rajouté une base de donnée des lieux les plus connus. L'intégration des produits Apple prend tout son sens lorsque l'on découvre l'option iPhone: prenez une photo avec ce dernier, même à l'étranger, et grâce à sa puce GPS, le lieu sera géolocalisé. Vous pouvez alors utiliser cette photo comme point de repère dans Aperture pour "tagguer" vos vues prises au réflex. Exit le besoin d'un GPS externe! La démonstration de la récupération d'un parcours depuis un GPS autonome est également bluffante de précision et simplicité: vous ne positionnez que la première photo, et ensuite Aperture placera automatiquement les autres vues sur le parcours en fonction du temps qui les sépare. Cette dernière fonction n'intéressera qu'une minorité de photographes, mais montre bien la richesse des fonctions du logiciel.

Malheureusement pour le reste, la gestion des mots-clés évolue peu, et reste toujours un peu fastidieuse malgré les diverses options proposées. Ainsi, le tri de longues collections de mots-clés est bien difficile dans le HUD. L'application de mots clés à une série d'images requiert par ailleurs le plus souvent le passage par la commande de changement groupé, quand on aurait préféré les insérer directement depuis le champ de saisie. On ne peut toujours pas naviguer facilement dans des thématiques de mots-clés, sans recourir à des recherches personnalisées. Enfin, pour ceux qui proposent leurs photos à l'étranger ou bien veulent s'assurer une meilleure visibilité sur le web, on aurait apprécié la possibilité de maintenir un dictionnaire multilingue de mots-clés, afin de ne rentrer par exemple que les inscriptions en Français, et de les voir automatiquement traduites en Anglais... Il s'agit là peut-être du dernier pilier sur lequel Aperture a des faiblesses.

A venir dans la suite du test: qualité du moteur RAW, outils de retouche, performances générales, options d'exportation.

Quelles focales utilisez-vous le plus?

Article sur les Portfolios mis à jour