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Olympus Pen-F, peut-être la renaissance salvatrice d’une légende et d’une belle gueule…

Olympus Pen-F, peut-être la renaissance salvatrice d’une légende et d’une belle gueule…

J’ai une affection particulière pour Olympus, même si nous nous sommes séparés depuis quelques années. J’ai fait partie de ces rares photographes qui ont cru au révolutionnaire Olympus E-1 avec son capteur d’exception signé Kodak et des optiques Zuiko, certainement les meilleurs sur cette planète. Les connaisseurs sauront de quoi je parle si je cite, par exemple, le 35/100 (très prisé pour le cinéma).

Le nouveau boitier Pen-F est une renaissance d’un boitier portant le même nom né cinquante-sept ans plus tôt. L’Olympus Pen-F connut le succès sous différentes versions de 1959 jusqu’en 1963.

Le vintage n’est pas qu’une simple recette marketing pour conquérir de nouveaux utilisateurs, c’est aussi la preuve qu’il est indispensable de retrouver les fondamentaux de la pratique photographiques comme la sensation de maitrise à la prise de vue en interagissant, comme à l’ancienne, sur les variables vitesse, sensibilité et diaphragme. Un plaisir très subjectif qui offre cette impression magique que l’on fait mieux, que l’on est plus créatif et que l’on va à l’essentiel du sujet.

Conception photographique.

L’Olympus Pen-F, comme le Fuji X-Pro 2, le Fuji X-100T, le Leica Q, le Leica M et quelques autres sont des boitiers conçus pour répondre le plus précisément possible à un certain idéal photographique. De ce point de vue, toutes les marques comme l’Olympus Pen-F arrivent à leurs fins, du moins en apparences.

Physiquement, l’Olympus Pen-F est un très bel objet, que l’on aime tenir en main; avec qui on aimerait partir en chasse de belles photos ? Mais attention, il ne faut pas se fier juste aux apparences esthétiques néo-vintages particulièrement tendance ces derniers temps. Il faut placer l’oeil sur le viseur, observer l’interface des menus, l’ergonomie des fonctionnalités; déterminer les limites du boitier et enfin apprécier les photographies que cet Olympus Pen-F délivre.

Les boitiers Olympus, dans leur ensemble, sont excellemment conçus. Malgré leurs tailles plutôt réduites, la préhension est facilitée par un volume équilibré et une bonne disposition des boutons de fonctions. Malheureusement, la conception du logiciel interne des boitiers Olympus est à mon sens catastrophique; il semble que rien ne soit changé, sur ce point, avec l’Olympus Pen-F. Des menus qui n’en finissent pas avec une logique alambiquée qui m’a toujours déroutée. Une des raisons pour laquelle j’ai abandonné la marque Olympus.

Les effets artistiques sont nuls à chier (je sais, c’est violent pour les âmes puritaines ou sensibles); ils desservent la marque Olympus. Contrairement à Fuji qui offre des simulations de films argentiques qui hissent le photographe vers le haut.

Évolution technique. Il était temps!

  • Olympus laisse derrière lui les 16 Mpixel pour un nouveau capteur Live MOS de 20,3 Mpixel avec un processeur d’image de la génération TruPic VII.
  • Une honnête visée électronique (EVF) avec une résolution de 2,360 Mpixel. Manque un manque d’ambition sur ce point comme le Fuji X-Pro 2.
  • La stabilisation sur cinq axes est l’une des valeurs ajoutées de quelques boitiers de la gamme Olympus, dont le nouveau Pen-F.
  • Le mode autofocus de cet Olympus Pen-F est l’un des plus performants des boitiers hybrides, même si le Fuji X-Pro 2 prend la tête sur certaines situations. Le Pen-F comprend 81 points de collimateurs en 9 zones en mode simple collimateur (normale), simple collimateur (petite). Ou en 800 points en mode grossissement sélection manuelle.
  • Un mode focus peaking pour faciliter la mise au point manuelle.
  • Un système anti-poussière, le plus performant du marché depuis l’Olympus E-1 de 2003! Complément de toutes ces informations techniques du Pen-F sur le site Olympus.

Liens.

  • Le Pen-F sur le site Olympus.
  • Fiche technique détaillée de l’Olympus Pen-F.
  • Je vous conseille quelques optiques fixes Zuiko qui pourraient accompagner votre futur Olympus Pen-F. Le Zuiko 12mmF2 (24mm Equ. 24x36) une excellente optique avec un rendu naturel et de subtils contrastes. Le Zuiko 25mm F1.8 est l’optique de référence qu’il faut posséder, si la focale 50mm est votre cadre de vision. Le 35mm de référence chez Olympus est le célèbre Zuiko 17mm F1.8, moins compact que sa version F2.8, mais sensiblement meilleur.

Tarif.

Le PEN-F est bien sûr compatible avec une large palette d'accessoires Olympus dédiés ainsi qu'une quarantaine d'objectifs M.ZUIKO, incluant la gamme professionnelle M.ZUIKO PRO. Il sera disponible en couleur noire ou silver à partir de début mars 2016. - 1199 € le boîtier nu. - 1399 € en kit avec l'objectif M.ZUIKO DIGITAL ED 14-420 mm 1-3.5-5.6 EZ Pancake. - 1499 € avec l'objectif M.ZUIKO DIGITAL 17 mm 1:2.8 Pancake.

Conclusion en nuance.

Je connais la marque Olympus depuis les années 70 (que le temps passe si vite !). Au temps de l’argentique, c’était une marque reconnue pour la qualité de ses produits, ses multiples innovations. Malgré cette reconnaissance, Olympus n’a jamais pu se hisser à la hauteur de la notoriété de la marque Nikon ou Canon. Avec le numérique, c’est un peu le même constat. Une marque brillante, pertinente, innovante, mais qui n’arrive pas à prendre une véritable hauteur devant ses mêmes concurrents de la période argentique. Les boitiers Olympus et surtout les optiques Zuiko sont parmi les meilleurs du marché. Malheureusement, le couple des optiques Zuiko avec les boitiers numériques Olympus ne fournit pas le meilleur. La cause provient de la limitation du capteur et en amont du manque d’investissement dans la branche photo de la marque Olympus. Pour obtenir le meilleur d’Olympus, il faut, dans un premier temps, déterminer les limites photographiques du capteur, utiliser Capture One Pro pour optimiser la dynamique des images et y injecter un peu de grain argentique, les résultats seront superbes.

Le côté « belle gueule » de l’Olympus Pen-F contribuera, en grande partie, sans aucun doute, à son succès commercial. Il sera indispensable d’habiller ce beau gosse d’optiques qui lui ressemble. Des optiques Zuiko fixes et Premium comme le 12mm F2.0, le 17mmF1.8 et le 25mm F1.8. De grâce, vous éviterez le zoom standard 14-42mm… merci pour lui!

Le positionnement photographique de l’Olympus Pen-F est multiple grâce à son faible volume, la vitesse de son autofocus, la stabilisation et ses 20 Mpixel. La photographie de rue , le voyage, le reportage… Malheureusement, et c’est peut-être un handicap supplémentaire face au Fuji X-Pro 2, l’Olympus Pen-F n’est pas tropicalisé. Peut-être une volonté marketing pour ne pas cannibaliser la gamme OM-D?

C’est un devoir élémentaire à Olympus, pour une saine considération de ses clients, corriger entièrement, sur le fond et la forme, toute l’interface et l’ergonomie logicielle de ses boitiers. Mis à part cette critique, je suis impatient de tester sur le terrain L’Olympus Pen-F.

Malgré les immenses progrès du processeur d’image embarquée sur la dernière génération des boitiers Olympus et malgré les 20 Mpixel de l’Olympus Pen-F, on ressent bien les limitations de la taille du capteur face au nouveau grand capteur APS-C. Il faudra bien qu’Olympus se décide à prendre d’autres orientations sur la taille de son capteur actuel. Pourquoi pas un plein format 4/3 avec une rétrocompatibilité du parc optique ? #WhyNot!

« Le blouson et l’éléphant » Cap-Ferret // juillet 2015 // Leica Q.
©Thierry Lothon 2015

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