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Aperture 2.0: premières impressions et astuces

Voici 48h que je découvre Aperture 2. Si, à l'instar du Macbook Air, ce produit n'est pas exactement celui auquel je pensais, les améliorations par rapport à la version 1.5 sont si évidentes que je n'ai pas hésité à migrer toute ma librairie sur cette nouvelle version.

ap2-logo.jpg Une application très réactive. Aperture 1 était le logiciel qui m'avait fait acheter un PowerMac G5. L'application était utilisable, mais même sur des RAW de 6 MPixels, dès que les retouches s'empilaient sur une image, l'ensemble de l'application devenait extrêmement lent.
Sur la machine qui l'a remplacée (un iMac Core 2 Duo à 2.8 GHz), Aperture 1.5 était redevenu agréable à utiliser, mais certaines fonctions en apparence toutes bêtes, comme l'outil pour redresser les images, étaient inexplicablement lentes là encore... Au point de se demander s'il ne fallait pas un Mac Pro 8 coeurs pour faire tourner le logiciel!

Avec la version 2, tout va vite, très vite même. Passer d'une image à l'autre, même sans le mode "Aperçu rapide", corriger les images, à aucun moment je n'ai ressenti l'impression que le système manque de ressources. Un très bon point donc, à confirmer dans le temps et sur des machines plus modestes, puisque les Raw des réflex ont une tendance à l'embonpoint ces derniers temps! A l'occasion je verrai ce que cela donne sur un Mac Mini Core Duo, qui a toujours eu beaucoup de mal avec la version 1.5.

Un traitement des Raw plus subtile

Aperture garde le moteur Raw 1 et 1.1 pour assurer la rétrocompatibilité. Mais il arrive également avec un nouveau moteur 2.0. La liste des réflex supportés s'étend, pour inclure par exemple les Canon EOS 1 Ds MKIII et Nikon D3 et D300... mais toujours pas l'Olympus E3!

Une astuce existe cependant pour ce dernier: sous Adobe, il est possible de convertir le format Raw propriétaire en DNG, qui lui est supporté par Aperture. Pas très pratique donc, mais cela permet d'exploiter au mieux les images du boîtier.

Le rendu du moteur 2 est légèrement différent de son prédécesseur. Sur les images que je lui ai soumises avec un Canon 40D, il est légèrement plus chaud. Mais surtout, en haute sensibilité (3200 ISO sur l'exemple ci-dessous), le bruit est beaucoup mieux traité. Certes il ne disparaît pas totalement, à l'instar d'un Neat Image (au prix d'un résultat parfois artificiel!), mais le bruit chromatique est beaucoup plus limité. Pour faire court: avec le moteur 1.5, les hautes sensibilités s'apparentaient à un bain de pixels RVB, avec la version 2, les couleurs sont préservées, le grain est plus "argentique". Très bon point là encore.

Bruit comparé

Moteur 1.5 à gauche, moteur 2 à droite. Image à 3200 ISO sur un Canon 40D. Cliquez pour agrandir à 100%

Quelques astuces et nouvelles fonctions

Le mode d'Aperçu rapide permet de naviguer très rapidement entre les images. Il s'active avec la touche P, le cadre des images devient alors jaune au lieu de blanc pour vous le signaler. Pour ce faire, il utilise les miniatures JPeg incluses dans les Raw, ou bien les vignettes créées à l'importation le cas échéant. Ce mode se destine à la sélection rapide des images, leur notation, et l'attribution des mots clés. Encore une fois, le mode normal est tellement rapide que le gain n'est pas flagrant, mais sur une petite configuration ou avec des Raw plus lourd, elle a tout son sens.

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Mode Preview en action. Remarquez l'icone jaune en bas à droite.

L'outil de correction sélective des couleurs fait un bond en avant grâce à un outil tout bête: la pipette! Grâce à elle, vous sélectionner jusqu'à 6 couleurs qui vont servir de point de départ aux corrections localisées. Très pratique pour corriger exactement un ciel ou des feuillages par exemple, alors que j'avais le plus grand mal avec la version précédente, qui tirait souvent sur un vert fluo étrange.

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Ici, le jaune a été remplacé par une correction sur les teintes orangées

On termine par deux petites astuces:

  • Pour remettre un curseur à sa position initiale, il suffit désormais de double-cliquer n'importe où sur sa barre. Très pratique pour expérimenter sans avoir à se rappeler des valeurs initiales, ou sans devoir remettre tout un outil à zéro.
  • Si vous ne le saviez pas, il est possible d'aller plus loin que les valeurs proposées par les curseurs. Exemple: le vignettage s'arrête à la valeur 1. Cliquez avec la souris sur la valeur chiffrée à droite du curseur, et déplacez la souris à droite ou à gauche comme vous le faite avec le curseur. Magie: dans bien des cas vous pourrez aller bien au-delà des limites imposées!

Ce qu'Aperture n'est pas

Pour finir, j'aurais bien aimé qu'Aperture 2 apporte la correction des défauts des optiques, à la manière de DxO, la correction localisée, à la manière des U-points, et enfin un outil avancé de correction du bruit, à la manière de Neat Image ou Noise Ninja. La bonne nouvelle, c'est qu'un SDK devrait prochainement permettre aux éditeurs d'ajouter leurs propres modules, et pas seulement sur les fonctions d'import/export.

Les premiers pas sont donc très encourageants, et me réconcilient vraiment avec ce logiciel dont j'attendais toujours un peu plus... jusqu'à présent.

Jean-François Vincent

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