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Aperture 1.5, l’heure du choix !

Si la version 1.0 d’Aperture avait été cette 1.5, nous en serions aujourd'hui à faire l’éloge de la version 2.0 d’Aperture…

Aperture15B-Logo-2Cette version 1.5 met en évidence qu’Apple a perdu neuf mois pour délivrer une version pleinement opérationnelle… Contrairement à ce que certains disent, Aperture 1.5 n’est pas une nouvelle version, mais une correction de nombreux problèmes de conception te fond et de forme tout en apportant un lot de fonctionnalités.

Aperture et les autres…

Avant de rentrer dans le vif du sujet de la version 1.5 d’Aperture ; je tiens à faire remarquer que l’offre globale des différentes applications photographiques est d’un excellent niveau et je serai prétentieux d’affirmer que telle application est meilleure que telle autre.

Chaque produit : Adobe Lightroom, Capture One, Camera Raw, LightZone… et d’autres comportent des qualités qui lui sont propres. Tous ces logiciels ont des approches différentes à la fois sur la méthodologie de travail, le mode de fonctionnement, l’ergonomie et l’interface utilisateur.

Ces différents éléments sont à évaluer avec beaucoup de prudence sans se faire éblouir par une interface flatteuse et qui ne répondrait pas à vos besoins de photographes. Il faut également faire abstraction de certaines références comme Photoshop pour avoir un avis plus objectif face aux sirènes marketing qui entourent ces différents produits.

Depuis l’arrivée de Photoshop Lightroom, d’Aperture 1.5 et prochainement de Capture One 4.0 ; certains éditeurs vont pleurer sur leur produit passé subitement (ou provisoirement) au second plan, je pense notamment à iView MediaPro (article DigitLife) qui n’a pas encore réagi officiellement aux regards des différentes offres du marché. Je conseille au manager du développement de chez iView de concentrer ses efforts sur la partie gestion des IPTC qui reste la valeur ajoutée de cette application qui demeure toujours une référence.

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Aperture 1.5.

En dehors de toute considération fonctionnelle, Aperture 1.5 gagne en rapidité et fluidité d’utilisation que ce soit sur MacBook Pro, un iMac G5 (dernière génération) ou un PowerPC G5 biprocesseur de 2 GHz.
Cette fluidité provient en grande partie des previews au format JPEG qui permet de moins solliciter les ressources de la carte graphique et les fonctions Core Image de Mac Os X. Il est étonnant que la premier team de développement d’Aperture n’ait pas pensé à ce type d’affichage ?
Dans cette version 1.5, on sent qu’il y a encore un potentiel de développement très important et plus précisément avec les iApps d’Apple qui mériteraient plus de ce qui est proposé dans cette version. J’y reviendrai plus tard.
Pour celles et ceux qui prendraient le train en marche, je rappelle qu’Aperture est une application photographique de type All In One. Aperture sait gérer, à un haut niveau, toute la chaîne de production d’une photo :

  • Importation.
  • Catalogage.
  • Gestion des métadonnées (IPTC et EXIF)
  • Gestion de projets.
  • Retouche photo sans en altérer l’original et sans augmentation de la taille de la base.
  • Diffusion papier, web et diaporama.

Cette version 1.5 apporte un timide début d’intégration avec iPhoto, iDVD, iWeb, Pages et Keynote… mais rien pour le moment avec les applications « Pro » comme Final Cut Pro (ou Express), DVD Sutdio Pro, Motion…

Bien démarrer avec Aperture 1.5.

Il est impératif, voire obligatoire de se poser calmement sur chaque module d’Aperture et de comprendre son mode de fonctionnement.
Il est tout aussi obligatoire d’assimiler les principaux équivalents clavier de chaque compartiment de l’application.
Si ces deux conseils sont suivis, vous apercevrez très vite de la philosophie d’Aperture.
La partie la plus délicate, de mon point de vue, se situe sur la gestion des IPTC, car les fonctions sont presque trop nombreuses et ce sera à vous de construire votre ergonomie utilisatrice. Le projet des IPTC sera à conduire, dans un premier temps, sur une feuille de papier.

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Quelques détails sur Aperture1.5.

Importation des photos.

Pas de changement importants, mais une palette d’options plus riche pour renommer les photos que vous importer dans la base. Le niveau y est nettement supérieur de l’offre iView MediaPro qui faisait figure de référence dans ce domaine.
En fait, la grande nouveauté est la possibilité de laisser les photos dans leurs dossiers d’origine. Il est même envisageable de mixer les deux modes d’importation.
Remarque : Apple devrait prévoir un repère visuel sur les photos pour identifier le mode d’importation.
Les vignettes sont au format JPEG. Les avantages sont nombreux comme emporter une base Aperture sans les originaux ; les aperçus de chaque photo ont été générés à l’importation.

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Gestion des métadonnées.

Pas de bouleversement, mais je reste convaincu que d’énormes progrès doivent être apporté sur ce versant d’Aperture.
On ne retrouve pas la souplesse et les fonctions d’iView MediaPro. Assez bizarrement il manque le champ ITC « Contact » ; il faudra se contenter des mots clés et c’est une erreur.
Apple a reconnu sa grossière erreur d’interdire l’export des mots clefs dans les fichiers natifs. Dorénavant, les champs IPTC sont enregistrés dans des fichiers XMP compatibles avec Photoshop et autres applications qui gèrent ce format.

Visualisation.

Il faut fouiller les menus de l’application et dans la documentation Anglaise (Arrrrrhhhhhhggggrrr) pour y découvrir quelques subtilités des différents modes de défilements que l’on commande grâce au clavier avec la touche « L » pour ralentir ou accélérer et la touche « K » pour arrêter.

Développement des fichiers RAW.

Pas de révolution, mais un redressement spectaculaire des nombreuses incohérences de la version 1.0. En fait, Apple a repensé la plus grande partie de ce module à commencer par la loupe ou plus exactement les deux loupes absolument géniales et novatrices.

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Les deux loupes…

La saisie des touches « @ Shift Controle » permet l’alternance des deux loupes avec un accès à différentes fonctions sur l’une d’elle. Un autre mode par « @ Shift Option » donne une loupe avec un contrôle RGB.
La mise au point de la loupe s’effectue la loupe elle-même ou le déplacement du curseur dans la surface de la loupe. Cette dernière fonction est idéale quand on place la loupe à l’extérieur de l’image. Fonction idéale pour visualiser avec précision les modifications apportées sur une partie de l’image.

Ajustement des couleurs spécifiques.

Ce panneau, très discret, est une importante avancée, car il donne accès à six couches du spectre colorimétriques pour influencer la saturation, la teinte, la luminance et le gamma.

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Tons clairs et tons foncés.

Il semble que le rendu soit plus naturel que sur la version 1.0

Redresser.

Malheureusement, la fonction « Redresser » est toujours aussi peu pratique. Pourquoi ne pas pouvoir dessiner une ligne virtuelle d’horizon comme pour les produits Adobe ?
La version 1.5 d’Aperture permet d’enregistrer des modèles de réglages pour les utiliser ultérieurement.

Livre, Web et Diaporama.

Aperture 1.5 n’a pas évolué significativement sur le fond et la forme.

L’intégration avec les iApps Apple.

Depuis les applications Keynote, Pages, iWeb, iDVD, les albums et projets Aperture sont vus par ces applications. De même que le Glisser-Déposer fonctionne dans l’autre sens en s’appuyant sur les réglages d’exports.
La grosse déception vient du peu d’effort consenti pour iPhoto ou la gestion IPTC est inexistante… J’espère vivement que la Macworld 2007 de janvier affichera un iPhoto débridé.

Ce que j’en pense…

Si vous voulez connaître le fond de ma pensée, Aperture 1.5 devenue une application majeure et incontournable.

Aperture demande un investissement d’apprentissage important pour l’utiliser avec sa logique et son ergonomie particulière.

Je regrette que certains modules ne débouchent pas sur plus de fonctionnalités. L’intégration avec les iApps pourrait être de bien meilleure qualité. Dans le même registre des regrets, Apple n’a pas consenti à offrir de nouveaux thèmes pour le Web ou les livres…

À la question qui tue « Photoshop Lightroom ou Aperture », je répondrais qu’Apple ne prend pas la voie la plus facile, car elle choisit une direction novatrice. Quant à Photoshop Lightroom, son éditeur Adobe a pour lui l’expérience de plus de vingt ans dans l’image numérique.

Il m’apparaît que la partie développement offre un rendu plus proche de la photo argentique avec Aperture que Lightroom. De toutes les façons, Aperture et Lightroom sont deux applications qui offrent d’évidentes qualités pour des photographes exigeants. Il ne faudrait tout de même pas oublier la venue prochaine de Capture One 4 dont on dit qu’il serait pour le moins spectaculaire.

Si Apple veut agrandir sa visibilité autour d’Aperture je lui conseillerai de proposer une version de démonstration au téléchargement… c’est INDISPENSABLE.

Dernière chose à monsieur Apple : « Si vous pouviez nous faire une documentation française d’Aperture… »
C’est tout pour Aperture… les filles, je vous embrasse ; quant aux gars, je vous salue, passez un bon week-end et à la prochaine.

Tchao…


Liens…

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