Shoebox est un catalogueur de photos avec de singulières fonctions qui le rend attractif pour le moins très prometteur.
Shoebox est peu connu du grand public et des professionnels. Il n’a pas, certes, la notoriété d’iView MediaPro, de Portfolio, de Cumulus voire d’iPhoto, mais des particularités laissent entrevoir une application pertinente sous certains aspects. Un avenir souriant pour Kavasoft, son éditeur, à condition de revoir la copie au niveau de la protection…
Shoebox est développé spécifiquement pour le système Unix d’Apple. Il exploite les dernières technologies de Mac Os 10.4. L’interface et l’ergonomie sont conçues dans l'esprit des produits Apple.
Le concept de Shoebox donne le libre choix à l’utilisateur de sa méthode de travail. La très forte valeur ajoutée est la gestion des mots clés et des catégories que l’on retrouve sur des produits professionnels dédiés aux travaux de documentaliste. Une organisation a priori rigoureuse ; en fait, elle se construit au fur et à mesure de vos besoins, mais également avec la découverte du logiciel.
Les photos sont ajoutées à des catégories, qui sont comme des dossiers virtuels permettant l’organisation par dates, personnes, endroits et objets. Shoebox renseigne ce que chaque photo contient. Cette manière de travailler permet de trouver rapidement les photos précises que vous recherchez
La navigation à travers les photos ressemble beaucoup à celle du Finder de Mac Os X, par vignettes par liste ou une à la fois dans un diaporama. Cette navigation se combine avec quatre points de vue : par dossier, par catégorie, par critère de recherche ou directement depuis votre appareil photo numérique.
La gestion des catégories et des mots clés représente les deux points forts de Shoebox. C’est le principe des poupées russes que l’on emboîte l’une dans l’autre. Par exemple, vous créez la catégorie France dans laquelle vous créez la catégorie région, dans laquelle vous créez la catégorie département et ainsi de suite. Les avantages sont considérables au niveau d’une recherche tant sur un ensemble de photos que d’une en particulier. Il est ainsi possible de pouvoir gérer plus de 100.000 photos sans le moindre problème de ralentissement.
Shoebox reconnaît tous les formats RAW, il va même créer l’aperçu directement sur le Finder (fonctionnalité qu’Apple est incapable de proposer avec le format RAW !)
Il existe trois défauts que l’éditeur devra corriger pour aller à la rencontre du succès que Shoebox mérite.
- Premier défaut : la gestion des données IPTC n’est pas conforme aux normes en vigueur. L’importation de données au format XML relève plus de la théorie que de la pratique.
- Deuxième défaut : il n’existe pas de possibilité de publication sur le Web. Oubli qui peut s’avérer pénalisant dans la mesure où c’est une demande récurrente.
- Troisième défaut : la protection de Shoebox repose sur l’adresse physique et unique de votre machine. Une protection efficace pour l’éditeur, mais totalement pénalisante pour l’utilisateur final. Relire l’article sur ce sujet.
Pour conclure.
Shoebox m’a autant impressionné que désappointé ; impressionné par la puissance de la gestion des catégories et des mots clés et désappointé par l’incompréhensible faiblesse des données IPTC.
À décharge pour Shoebox, le produit est en début de vie avec toutes les faiblesses que rencontrent tous les produits durant cette période. Il reste à son éditeur, Kavasoft, de faire le nécessaire pour réussir, c’est tout le mal que je lui souhaite.
Pour de plus amples informations sur Shoebox et sur le téléchargement d’une version d’évaluation, c’est par ici sur le site Internet Kavasoft. Je recommande la visite guidée de Shoebox qui de façon synthétique explique tout l’esprit de l’application et de ses possibilités.
