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Yosemite avec le Fuji X-T1 et le zoom 10-24mm f4 R OIS

Yosemite avec le Fuji X-T1 et le zoom 10-24mm f4 R OIS

Au printemps dernier, j'ai eu la chance de me rendre pour la seconde fois au parc naturel de Yosemite, en Californie, qui reste parmi mes préférés de la côte ouest des Etats-Unis. Je m'y étais rendu une première fois à l'occasion d'un long road trip à travers les parcs nationaux en 2008.

Pour cette nouvelle édition, 2 paramètres ont changé. En 2008, j'étais encore équipé d'un réflex "full frame" Canon 5D et d'optiques "L" (17-40mm f4, 70-200mm f4 et 50mm f1.4), pour un poids total avoisinant les 3kg. Cette fois-ci, je suis parti avec le tout dernier Fuji X-T1 et son zoom grand angle 10-24mm f4 R OIS, afin de les mettre à l'épreuve du terrain. J'avais également pris mon optique fixe 60mm f2.4 afin de disposer d'un petit télé léger et compact. Le tout pèse 1065 grammes, soit près de 3 fois moins que mon équipement précédent! Si ce seul constat justifie le positionnement des appareils "hybrides", il était d'autant plus important que je partais cette fois-ci en randonnée sur plusieurs jours. Chaque gramme compte dans un sac pesant près de 20kg!

Mirror Lake

Le parc de Yosemite se visite facilement à la journée, en partant de la vallée ou bien des prairies en altitude. Les rangers des parcs "NPS" (National Parc Services) font un travail de balisage remarquable qui m'impressionne à chaque fois: tous les sentiers sont clairement indiqués, et pas seulement sur les cartes qui vous sont remises à l'entrée du parc! Néanmoins, la taille gigantesque de ce parc - littéralement équivalente à celle d'un département - permet rapidement d'éviter la foule qui s'y presse durant les weekends. Une heure ou deux de marche suffisent pour se retrouver seul dans la nature, bien loin de la pollution et des rythmes urbains. Pour cette randonnée, nous avons fait appel à la compagnie Wildland Trekking pour découvrir le "North Rim". Accompagnés d'un guide, nous avons durant 3 jours longé le versant Ouest de la vallée, ce qui nous a permis d'avoir des vues imprenables sur le célèbre "Half Dome".

Nous prenons rendez-vous avec notre guide la veille de la randonnée, afin de préparer nos sacs. Les conditions climatiques peuvent changer rapidement, et nous devons ranger nourriture et dentifrices dans des "canisters", de solides boites étanches qui évitent d'attirer les ours bruns communs dans les environs! Je range le Fuji X-T1 et son zoom dans un "wrap" Domke, de loin mon mode de transport préféré car il permet de glisser mon équipement photographique dans n'importe quel sac. Le petit 60mm et des batteries de rechange logeront dans un étui à objectif Lowepro.

Le premier jour, notre randonnée débute dans la vallée par la traversée de Mirror Lake. Après une heure de marche, le plat de résistance de la journée nous attend: 1000m de dénivelé pour passer de la vallée à la crête! Nous ne sommes qu'au printemps, mais le soleil tape déjà sur les zig zags que nous empruntons pour gagner de l'altitude. 160 boucles dixit notre guide... Les visiteurs sont déjà loin derrière nous lorsque nous parvenons au sommet, où nous poserons le campement au milieu de la forêt. Half Dome nous fait face, majestueux, et ne nous quittera plus durant les prochains jours.

Au loin, Half Dome qui nous accompagnera durant les 3 jours de randonnée

Premières photos au X-T1. Les commandes tombent naturellement sous la main, et l'appareil se fait rapidement oublier. Peut-être le plus beau compliment que je puisse lui faire, et qui démontre les progrès accomplis par Fuji en à peine 2 ans! Le quatuor vitesse / ouverture / ISO / compensation d'exposition est redoutable d'efficacité. L'autofocus se montre particulièrement véloce: comparé à mon X-Pro 1, il redonne une véritable jeunesse au 60mm (habituellement lent car "macro"), et fait le point instantanément avec le 10-24mm. Je ne le prendrai pas en défaut au cours de mon séjour. Le viseur est tout simplement exceptionnel, encore plus grand que celui d'un Canon EOS 1DS! Si la définition n'est "que" de 1024x768 pixels, on ne perçoit quasiment aucun défaut à l'usage: la visée est claire, large, contrastée, et reste visible même en plein soleil ou dans l'obscurité (un vrai avantage des viseurs électroniques!). Là-encore, mon X-Pro 1 qui me satisfait tout à fait se retrouve relégué au statut d'antiquité!

Je me promène dans la clairière où nous établissons le campement. L'écran orientable du X-T1 me permet de photographier des champignons "fluos", aussi beaux que certainement toxiques. Les tentes installées et le feu allumé, des biches passent près de nous, à la recherche de nourriture dans les buissons alentours. Silence. Nuit. Half Dome. Le monde civilisé est bien loin.

Nous reprenons notre marche le lendemain, plus en longueur (6-8h), moins en dénivelé. Nous traversons la forêt, ressortons sur le granit d'où nous pouvons admirer la vallée et les monts alentours. Toujours peu de visiteurs, de quoi se sentir quasiment seuls au monde!

Si Fuji nous avait déjà habitué à de très bonnes optiques, un nouveau cran est franchi avec le 10-24mm f4 OIS. Comparé au 35mm f1.4, la qualité de fabrication a encore progressé. L'ensemble est dense et respire la solidité. Les bagues sont bien dimensionnées, et celle de zoom, bien large et caoutchoutée, est plus agréable que la bague tout métal des premières optiques de la marque. Avec son équivalent 15-36mm, je retrouve les marques de mes anciens zooms grand angle Canon (17-40mm ou 16-35mm). Un vrai régal en paysage, où quelques millimètres gagnés font une énorme différence (contrairement aux téléobjectifs). En passant du 18mm au 14mm puis au 10mm, on embrasse un champ de vision radicalement plus large. Revers évident, le zoom 10-24mm est comparativement plus encombrant que les optiques fixes, bien que son poids reste relativement contenu (environ 410g contre plus de 610g pour son équivalent Canon 16-35mm f4 L). Comme son suffixe OIS l'indique, ce zoom est doté d'un stabilisateur optique qui permet de gagner jusqu'à 4 vitesses. Certes à 10mm, le besoin de stabilisation est moins pressant que sur un téléobjectif, mais cela permet de continuer à photographier sans monter les ISO lorsque la luminosité baisse. Seul reproche, le zoom n'est pas tropicalisé alors qu'il est sorti sensiblement à la même période que le X-T1, et aurait pu constituer un duo / trio de choc avec le 50-140mm f2.8 OIS et le futur trans-standard pro de la marque!

Après quelques heures de marche, nous arrivons sur une crête dégagée. Le granite omniprésent, aux reflets de gris, s'étend sous nos pieds. Nous avons une vue imprenable sur la vallée et Half Dome. Il paraît que l'on peut distinguer des randonneurs qui empruntent une via ferrata pour rejoindre son sommet. J'alterne entre le 10-24mm pour avoir des plans d'ensemble et le 60mm pour essayer d'isoler des pans de la vallée à nos pieds. Après 2 jours, j'apprécie le design compact et dense du Fuji X-T1. Le viseur reste clair malgré le fort soleil. L'écran articulé permet d'essayer des plans au ras du sol ou bien à bout de bras, et s'avère précieux en mode vidéo. Ce dernier dispose par ailleurs de son bouton dédié, sur la tranche droite de l'appareil, à l'instar des Sony NEX: redoutable d'efficacité! Le genre de détails dont on se passe lorsqu'on n'a pas la fonctionnalité (fidèle Fuji X-Pro 1, je pense à toi :) mais auquel on prend très vite goût! Le X-T1 est par ailleurs largement paramétrable selon les goûts de son utilisateur, et les différentes molettes sont redoutables d'efficacité. J'étais sceptique au début pour la nouvelle molette ISO, mais le désormais efficace mode Auto ISO (qui n'a cependant toujours pas de paramètre "vitesse mini = 1/focale") en limite largement le recours. Juste en dessous, on trouve désormais un sélecteur de cadence, à l'instar des réflex pros Nikon. A croire que Fuji s'est inspiré du meilleur de chaque marque. Tant mieux pour nous! S'il est un bémol, les boutons arrières et notamment le pad directionnel sont assez petits et durs. J'ai cru comprendre que les nouveaux exemplaires ont des touches plus tactiles, mais ces dernières restent plus petites que celles du X-Pro 1.

Après un picnic dans ce décor de rêve, nous reprenons le chemin. Nous camperons ce soir le long d'une rivière qui débouche sur les "Yosemite Falls", alias la plus haute cascade d'Amérique du Nord. Les tentes montées, j'essaie la commande à distance par wifi. L'application me semble réactive et simple, mais je n'ai pas pu pousser les essais car je n'avais pas emporté de trépied.

Yosemite Falls tout en bas du cadre, et la vallée en arrière plan.

Dernier jour, cette fois-ci en descente. Nous suivons la rivière sur quelques centaines de mètres jusqu'à sa chute vertigineuse. Un promontoire permet d'admirer la vue sur la vallée et la cascade. A 10mm, je parviens à faire entrer les 2 éléments dans le champ. C'est dans ces cas que la différence se fait nettement sentir avec mon 18mm! Nous descendons en croisant les premiers visiteurs du parc, et observons les chutes au fil des lacets. Bientôt la vallée, bien encombrée en ce jour de Memorial Day...

De retour chez moi, sous LightRoom, les fichiers RAW, sans surprise, sont excellents et se manipulent sans dégradation lorsque l'on pousse un curseur. LR 5 intègre par ailleurs désormais les profils colorimétriques Fuji directement dans le moteur de RAW, une très bonne nouvelle. La matrice X-Trans semble toujours plus gourmande à décoder que les habituelles matrices de Baier, mais toute machine récente ne devrait en faire qu'une bouchée. Enfin, les 16 MPixels sont largement suffisants pour faire de beaux agrandissements. De son côté, le 10-24mm confirme ses qualités à l'ouverture des clichés. Le rendu des couleurs est naturel, le piqué globalement excellent, de même que la résistance au flare.

Le mot de la fin

Yosemite a encore frappé. Grandiose, magnifique, alternant paysages minéraux, forêts, lacs et prairies. Nous nous reverrons! Fujifilm a également encore frappé! Le duo Fuji X-T1 et 10-24mm f4 R OIS a frôlé le sans-faute. Je ne vais pas en faire l'éloge plus qu'il ne faut: les publications ont unanimement salué les qualités du dernier boitier de la marque et de ses optiques! Si je n'étais pas déjà équipé, je franchirais le pas sans la moindre hésitation. Le X-T1 est sans conteste le boitier le plus abouti de la marque, aussi à l'aise en studio qu'en randonnée. Quant au 10-24mm, il est le zoom parfait du paysagiste ou de l'architecte. Le tarif peut en rebuter certains (1199 Euros pour le boitier, 1049 Euros pour le zoom), mais est largement mérité au regard des prestations. En cette fin 2014, c'est d'ailleurs le moment d'en profiter puisque Fuji propose actuellement des offres de remboursement...

Pour ma part, je repars bientôt à l'aventure, armé de mon fidèle Fuji! La suite au prochain numéro...

Jean-François - DigitLife

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