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La gamme Mac 2014 : une gamme mûre, mais incomplète ?

La gamme Mac 2014 : une gamme mûre, mais incomplète ?

Maintenant que le nouveau Mac Pro a bien pris sa place dans le paysage informatique de la pomme, la gamme Mac peut être considérée comme complète. C’est l’occasion de revenir en détail sur cette gamme d’ordinateurs qui a souvent été critiquée, surtout par les "vrais" Mac Users.

Je vais vous expliquer mon avis sur les différents modèles Mac, je vous donnerai également quelques conseils d’achats sans grandes prétentions, mon modèle idéal pour certaines gammes ou même les portraits-robots des modèles qui, selon moi, manquent à cette gamme d'ordinateurs.

Le MacBook Air : Une machine qui va au bout d'un concept.

Le MacBook Air a bien vieilli, ou plutôt murit. Il est aujourd’hui disponible en deux tailles d’écran 11’’ et 13’’, deux tailles d’écran parfaitement en adéquation avec le concept de base de cet ordinateur : une machine fine et légère, facile à déplacer et à utiliser « on the go ».

Il est monté avec des i5 bicoeurs en série et avec des i7, bicoeurs également, en option, tout deux de dernière génération (à savoir Haswell refresh). Certes il s’agit là de version basse consommation des i5 et i7, mais l’optimisation réalisée par Intel permet de maintenir un niveau de performances tout à fait correct.

Il ne dispose pas de carte graphique dédiée, mais s’accommode parfaitement de la partie graphique intégrée aux processeurs, la HD 5000. Cette dernière est en effet assez puissante pour la résolution de l’écran (1366*768 pour le 11’’ et 1440*900 pour le 13’’).

Les deux modèles sont livrés en standard avec 4 GO de Ram, suffisants pour les tâches du quotidien, mais il sera dans la plupart des cas préférable d’opter pour l’option 8 GO afin d’être sur que la machine vieillissent bien (de plus la RAM est soudée sur le MacBook Air, ce qui empêchera tout changement après achats).

Le stockage est dans tous les cas confié à un SSD connecté directement  au bus PCIe, ce qui en fait un des plus rapides de la catégorie. Les 128 GO de base ne conviendront pas à tout le monde, mais soyez sans crainte, des options à 256 et 512 GO existent.

Le Mac mini : simple et efficace.

Le Mac Mini est un ordinateur simple d’aspect au niveau de ces composants, mais pas nécessairement dénué d’intérêt. Comme le MacBook Air, le Mini est disponible avec des processeurs i5 en série, et i7 en options. Ce sont des processeurs destinés à des portables, mais ils conviennent parfaitement à cet ordinateur qui ne veut absolument pas être une bête de puissance. Le seul bémol est qu’il s’agit là de processeur de l’ancienne génération, Ivy Bridge.

Là encore, les graphismes sont gérés par la partie graphique du processeur (IGP), ce qui ne pose pas de problème dans la plupart des cas, même si une version haut de gamme équipée d’une simple GT750M (ou équivalent) aurait été la bien venue.

On a le choix entre 4 et 8 Go de mémoire vive, ce qui est convenable. Dans cette machine, les deux barrettes de RAM sont aisément accessibles, ce qui permettra de l’augmenter par la suite jusqu’à 16 GO.

Il est également équipé de deux emplacements HDD/SSD 2,5’’, même si Apple n’offre la possibilité d’avoir deux disques en sortie d’usine que sur la version serveur.

La dernière de ces qualités, et non des moindres, est qu’il possède une I/O très complète avec notamment, quatre ports USB, un Ethernet, une prise HDMI et un connecteur Thunderbolt.

L’iMac, le tout-en-un incontournable. 

L’iMac peut être considéré comme un classique dans la gamme Macintosh, il est en effet présent dans la gamme depuis 1998. Il est également un des seuls Mac, avec le Mac Mini, dont le nom a survécu à la transition des processeurs IBM Power PC aux processeurs Intel, effectué entre 2005 et 2006. L’iMac est voulu comme l’ordinateur de bureau grand public le plus avancé et le plus adapté, à la fois relativement puissant, design, et simple d’utilisation.

Néanmoins, un design aussi fin n’est pas vraiment compatible avec de très fortes puissances, souvent synonyme de gros dégagements de chaleur.

L’iMac est disponible en deux tailles d’écran : 21,5 et 27 pouces, deux versions qui ne sont pas vraiment mises sur un pied d’égalité niveau hardware.

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Les CPU qui équipent l’iMac sont tous des processeurs de bureau. Quelle que soit la taille de l’écran, le processeur standard est le i5, mais une option permet de passer au i7 sur les deux tailles d’écran. Mais attention, tous les i5 et i7 ne sont pas identiques. En effet les processeurs de la version 21,5 pouces sont légèrement plus lents que sur le modèle 27 pouces ce qui a permis à Apple de réduire la taille de l’alimentation sur le plus petit modèle. Par contre, le processeur équipant son grand frère en option n’est autre que le i7 4771, qui est pour faire simple le processeur le plus puissant qu’Apple pouvait intégrer dans son tout-en-un.

En ce qui concerne la RAM, la partie est encore déséquilibrée et c'est bien sur le grand modèle qui s'en tire le mieux.

Le 21,5 pouces n’est configurable qu’avec 8 ou 16 Go de RAM, ce qui sera cependant suffisant pour la quasi-totalité des personnes à qui est destinée cette machine. Les emplacements pour les barrettes de RAM ne sont pas facilement accessibles sur ce modèle. Il faudra prendre en compte cette information lors de l’achat de la machine et de sa configuration si vous ne souhaitez pas vous plonger dans un long démontage le la machine.

Du côté du 27 pouces, les choses sont beaucoup mieux. En effet, il est configurable en 8, 16 et 32 Go et les emplacements mémoires sont facilement accessibles grâce à une trappe ingénieusement conçue.

En ce qui concerne les cartes graphiques, il n’y a pas de secrets, afin  de faire baisser la consommation et la dissipation de chaleur très problématiques dans ce genre de machine, il est nécessaire de passer par des GPU mobiles moins puissants.

Et c’est encore une fois le petit qui s’en sort le plus mal avec de série l’Iris HD5000 d’Intel (partie graphique intégrée au processeur) ou une nVidia GTX750M pour la version la plus haut de gamme du 21,5 pouces. Ces deux GPU suffiront pour des applications « classiques » (internet, bureautique légère, diffusion de film…). La carte graphique nVidia sera quant à elle à privilégier pour certaines applications un peu plus gourmandes comme la retouche de photo, mais inutile de penser pouvoir jouer confortablement à un jeu récent dans la définition native de l’écran (1920 par 1080).

Le 27 pouces standard est équipé d’une nVidia GTX 755 M qui ne ferra pas beaucoup mieux que la GT 750 M, surtout compte tenu de la différence de résolution (2550 par 1440 sur le 27). La version plus haut de gamme du 27 pouces est équipée en série d’une GTX 775 M avec 2 GO de RAM dédiés, ce modèle peut également être équipé de la GTX 780 M avec 4 GO de RAM graphique. Ces deux derniers modèles seront à conseiller pour les applications les plus demandeuses de puissance GPU (jeux, applications professionnelles avec affichage 3D, montage vidéo…).

Il peut être utile de noter qu’il n’y a pas d’option de carte graphique AMD dans la gamme iMac, si vous recherchez spécifiquement cette marque, il vous faudra passer au Mac Pro, seul ordinateur Apple avec des cartes AMD à l’heure actuelle.

Question stockage, le choix est vaste. Sans option, les iMac ne sont disponibles qu’avec des disques durs classiques de 1 ou 3 TO (à 5400 tr/min pour le 21,5 pouces et à 7200 tr/min pour le 27 pouces). Il est bien sûr possible d’opter pour des options moins archaïques, avec notamment le Fusion Drive (association de 128 Go de SSD et de 1 ou 3 To de HDD). Il y a également des options de SSD avec plusieurs choix de quantité (256, 512 et 1024 Go), mais ils sont encore vendus trop cher par Apple. Il faut également noter que les options de 3To (fusion Drive ou HDD conventionnelle) ne sont disponibles que sur le grand modèle.

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Au final, l’iMac « late 2013 » n’a pas vraiment de gros défauts au niveau de ces composants, il faudra juste faire attention lors de la configuration de sa machine à bien choisir les options adaptées à son usage. La mission de ce tout-en-un n’est pas simple. Il fait en effet le grand écart entre le simple ordinateur premium destiné aux personnes n’ayant pas beaucoup de besoins informatiques, et la machine (très) haut de gamme pouvant faire tourner de grosses applications gourmandes dans de bonnes conditions.

Les défauts de cet ordinateur proviennent en fait essentiellement de son architecture limitant considérablement les possibilités de mise à niveau matérielle. Je conseille fortement le modèle 21,5 pouces aux personnes souhaitant un ordinateur simple, béa, et idéal pour le multimédia ou la bureautique. Le modèle 27 pouces n'est, selon moi, intéressant qu'en version haut de gamme (i7, GTX 780 M, 16 GO de RAM...), dans ce cas, il sera parfait pour les utilisateurs cherchant une puissance conséquente, capable de faire tourner des jeux, de la retouche photo ou du montage vidéo, sans sacrifier l'esthétisme.

Le MacBook Pro, l’obsession d’Apple pour la finesse est-elle toujours justifiée ?

Le MacBook Pro est la machine portable la plus puissante de la gamme Apple, elle est destinée aux professionnels, mais aussi aux utilisateurs désirant une certaine puissance tout en gardant une grande mobilité. Depuis 2012 et l’introduction du modèle Retina, il n’est plus disponible qu’en 13 et 15 pouces.

Après la présentation du modèle Retina en juin 2012, Apple a tout d’abord fait coexister les MacBook Pro « classiques » et les MacBook Pro Retina, mais la gamme classique est peu à peu réduite dans le catalogue. Apple a commencé par ne garder qu’une version du modèle 15 pouces classique au lieu de deux. Lors de la mise à jour de mi 2013, la gamme des MacBook Pro 15 pouces non Retina a tout simplement été retirée du catalogue. Le 13’’ non Retina est encore proposé, mais en une seule version avec des processeurs d’ancienne génération (Ivy Bridge), on peut maintenant considérer que ces jours sont comptés.

Les processeurs équipant ces portables sont des processeurs de la gamme Intel Core, en version mobile évidemment. Le 13 pouces utilise des processeurs dual-cœurs, c’est à dire des i5 de série et des i7 en option. Le 15 pouces est plus puissant, il est livré seulement avec des i7 quadricoeur.

En ce qui concerne la mémoire vive, la version la plus abordable du 13 pouces est dotée de seulement 4 GO de RAM, ce choix de la part d’Apple est uniquement dû à un souci d’économie afin que la pomme puisse fièrement annoncer une baisse des prix. Je conseille vivement de prendre l’option 8 GO de RAM qui est nettement plus adapté à ce genre de machine. Le modèle 15 pouces est beaucoup plus richement doté puisqu’il est disponible en 8 ou 16 GO. Je vous attire sur le faite que la mémoire RAM soit soudée à la carte mère, il faudra donc faire bien attention à la quantité de mémoire choisie lors de la configuration de sa machine, car il ne serra pas possible de la modifier par la suite (merci Apple !).

Le MacBook Pro 13 pouces (Retina ou non) ainsi que le modèle 15 pouces d’entrée de gamme ne possède pas de carte graphique dédiée et se contentent du processeur graphique intégré au CPU Intel. Bien que performants, ces IGP ne seront pas suffisants pour les applications professionnelles lourdes ou les jeux. Le modèle haut de gamme 15 pouces possède une nVidia GT 750 M avec 2 GO de RAM de puissance tout juste moyenne.

Qui dit modèle Retina, dit grande résolution d’écran (2550*1440 pour le 13 pouces et 2800*1880 pour le 15). Les dalles sont, comme pour l’iMac, de types IPS ce qui permet d’obtenir des couleurs riches, justes et profondes. Cependant, ce type de dalles entraine souvent des temps de réponse supérieurs aux dalles TN classiques, ainsi que des persistances d’image fantôme à l’écran.

Les Retina ne font appel qu’aux SSD (entre 128 GO et 1TO) pour assurer le stockage. Ces SSD ont la particularité d’être directement reliés au reste de la machine par le bus PCIe, ce qui assure des performances de premiers ordres.

Cette gamme de portables n’est pas mauvaise, mais reste profondément incomplète pour un ordinateur qui se veut aussi performant. L’abandon du 17 pouces en 2012 et l’obsession d’Apple pour la finesse montrent bien que la firme à la pomme ne cherche plus à produire un portable très performant.

Selon moi, il manque à cette gamme un modèle de 17 pouces (Retina ou « juste » Full HD). Dans l’idéal, il serait équipé d’un Intel Core i7 (2,6GHz avec turbo à 3,8 par exemple) et 8 GO de Ram minimum (option à 16 et 32 GO) avec des barrettes non soudées. Au niveau carte graphique, il faudrait une carte beaucoup plus puissante à savoir une GTX 770 M ou une GTX 780 M (ou les versions plus modernes, GTX 870 M et GTX 880 M) associée à 3 ou 4 GO de RAM graphique. Dans un châssis de cette taille, la chasse au poids plume et à la finesse n’est absolument pas intéressante, Apple pourrait donc en profiter pour équiper ce FlagShip de deux emplacements SSD permettant ainsi de monter à 2 TO en Raid. Cette machine serait surement plus lourde et plus épaisse que le reste de la gamme, mais il pourrait vraiment être considéré comme un laptop puissant.

En attendant ce rêve surement utopique, le modèle 13 pouces Retina ravira les utilisateurs cherchant plus de puissance qu'un MacBook Air tout en gardant un poids contenu. Il est en effet parfait en tant qu'ordinateur de bureautique, il pourra même être utilisé en retouche photo de manière occasionnelle. Le modèle 15 pouces n'est vraiment pertinent qu'avec une carte graphique dédiée, il faudra donc privilégier le modèle le plus cher. Avec cette configuration, le MacBook Pro devient un bon laptop pour les applications plutôt lourdes (retouche photo et montage vidéo).

Le Mac Pro : le cylindre prometteur qui s’écarte de la vraie demande professionnelle.

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Il y a un peu plus de six mois, Apple a enfin mis à jour le plus gros ordinateur de la gamme Mac, mais cela n’a pas été facile. Si on ne compte pas la (légère) augmentation de fréquence des processeurs de juin 2012, l’ancien Mac Pro datait en fait de 2010 ! Il avait même était retiré du marché européen en mars 2013 à cause d’un simple problème de norme de l’alimentation. Certains avaient même cru à ce moment-ci que c’était la fin de ce fleuron… et pourtant ! Après plusieurs mois d’attente, c’est à la WWDC 2013 qu’Apple a décidé de (pré)annoncer le Mac Pro de nouvelle génération. Préannoncer, car ce n’est que sept mois plus tard que cette machine fut réellement mise en vente.

Comme vous le savez surement, cette nouvelle mouture se présente sous la forme d’un cylindre de faible volume regroupant une carte mère, le processeur, les cartes graphiques, la mémoire RAM, une barrette SSD, une bonne quantité de connectique et… c’est tout ! Pas de baie pour disques durs, pas de lecteur optique ni de port PCIe afin d’ajouter des cartes filles. Le nouveau Mac Pro peut en faite se résumer à un cœur de calcul sur lequel on branche via un des 6 ports Thunderbolt toutes les extensions nécessaires.

Le hardware de ce cylindre noir est résolument tourné vers une utilisation professionnelle ou prosumer.

Tout d’abord le processeur, le Mac Pro n’est disponible qu’avec des Intel Core Xeon de dernière génération, à savoir Ivy-Bridge-E et non Haswell. Les processeurs professionnel (Xeon) et grand public très (très !) haut de gamme (Core i7 6 cœurs notamment) ont en effet traditionnellement une génération « de retard » avec la gamme grand public conventionnelle.

En fonction des modèles et des options, il est possible de choisir un processeur à 4, 6, 8 ou 12 cœurs, avec respectivement des fréquences de 3,7 GHz (turbo à 3,9GHz), 3,5 GHz (turbo à 3,9GHz), 3,0 GHz et 2,7 GHz.

Cette grande étendue de choix permet au Mac Pro de s’adapter à divers profils d’utilisateurs. En effet, augmenter le nombre de cœurs n’est une bonne idée que si les applications utilisées sont optimisées pour en tirer parti. Dans le cas contraire, le processeur 12 cœurs sera plus lent que le 4 ou le 6 cœurs en raison de sa fréquence plus basse.

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Le modèle 4 cœurs permet ainsi à Apple de proposer un processeur avec une fréquence élevée assez proche d’un i7 pour les utilisateurs souhaitant avoir une machine plus puissante qu’un iMac sans forcément avoir besoin de plus de cœurs.

Le modèle hexacœurs serra parfait pour les early adopters, advance users et autre prosumers cherchant un processeur capable d’être véloce sur n’importe quelle utilisation, de la navigation internet sur 1 cœur, jusqu’à l’encodage vidéo sur 6 cœurs (et donc sur 12 Theads).

L’octocoeur sera plus adapté à un usage professionnel (studio de musique, montage vidéo…) où la vitesse sur des applications plus basiques n’est pas primordiale.

Le dodécacœeur (ça en jette, n’est-ce pas ?) est à réserver à une utilisation faisant appel à un grand nombre de cœurs, à savoir les serveurs et les ordinateurs de calcul (très gros rendu 3D, calculs scientifiques…). Imaginez bien que ce monstre possède 12 cœurs physiques et donc 24 threads (cœurs logiques)… mais cadencées à « seulement » 2,7 GHz sans mode turbo ! Dans une application monothreadée, le Mac Pro est potentiellement plus lent qu’un MacBook Pro 13 pouces avec l’option i7…

Il faudra donc se poser les bonnes questions lors du choix de processeurs, car tous ne ciblent pas les mêmes utilisations.

Les processeurs du Mac Pro sont « standards », ils utilisent le socket 2011-2 (pour la génération Ivy Bridge-E), les CPU ne sont donc pas soudés. Il sera possible de le remplacer soi-même, mais l’opération est complexe -il faut en effet démonter l’intégralité de la machine- et coûteuse compte tenu des CPU compatibles. Les processeurs envisageables sont évidemment les Intel Xeon E5 Ivy Bridge-E sur socket 2011-2, mais aussi les quelques modèles i7 utilisant ce socket (i7 4830K, 4930K et l’extrême 4960X). L’utilisation de ces deniers n’a pas beaucoup d’intérêt, ces processeurs étant d’abord conçu pour les joueurs extrêmes, certains Youtubeurs (qui ont besoin d’un CPU bon pour le jeu ET les applications professionnelles de montage vidéo), les overclockeurs, et ceux souhaitent avoir la plus grosse…

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Le Mac Pro est équipé de quatre slots de RAM au format standard des PC de bureaux, les remplacer ne devrait pas être un problème. Une des particularités des Xeon et donc des Mac Pro, est de gérer la Mémoire type EEC qui est une mémoire avec correction d’erreur, très utile pour le calcul scientifique notamment. Les Xeon ont aussi l’avantage de gérer des barrettes mémoires avec buffer (une petite puce de contrôle mémoire située à même la barrette), ce qui permet de s’affranchir (en partie) de la limite des 8GO par barrette de la norme DDR3. Le Mac Pro peut donc monter jusqu’à 64 Go, et peut être plus dans le futur, si Apple l’autorise en mettant à jour les Firmware.

Parlons maintenant des GPU de ce Mac Pro, et c’est surement le sujet où il y a le plus de choses à dire !

Le Mac Pro est disponible en série avec deux cartes graphiques FirePro d’AMD. Comme le nom le laisse supposer, ce sont des cartes graphiques professionnelles.

Dans la majorité des cas les cartes graphiques professionnelles ont la même architecture que les cartes grand public. Les différences matérielles se situent principalement au niveau de la quantité de RAM, plus importante pour les cartes professionnelles, et des fréquences plus faibles pour les cartes pro afin de privilégier la stabilité et la précision plutôt que la vitesse. La dernière différence est logicielle, en effet, les pilotes des cartes professionnelles sont optimisés et certifiés pour les applications pros. On peut noter qu’il existe maintenant des cartes hybrides, comme les cartes de la gamme Titan de nVidia.

De base, sous OS X, ces cartes fonctionnent de manière indépendante, une seule des deux cartes gère l’affichage, l’autre étant réservé au calcul GPGPU.

Il est important de noter que l’optimisation et la gestion des deux cartes se fait par l’application et non par les pilotes des cartes graphiques comme c’est le cas sous Windows. La politique d’Apple à ce sujet a des bons et des mauvais côtés. Cela permet de laisser le développeur de l’application de choisir comment il souhaite gérer les GPU sur son appli, mais il est alors presque obligé de faire ce travail de programmation s’il souhaite avoir un minimum d’optimisation dans son logiciel.

Sous Windows les cartes peuvent travailler séparément (comme sous OSX sans optimisation) ou de concert en utilisant le CrossFireX. On peut remarquer que le Mac Pro sous Windows utilise bien CrossFireX et non CrossFireX Pro comme on aurait pu le penser.

La nomenclature des cartes graphiques du Mac Pro (D300, D500 et D700) n’est pas la même que pour les FirePro PC. Ce changement de nomenclature peut s’expliquer par le fait que ces cartes possèdent un certain nombre de différences avec les FirePro PC. Les cartes du Mac Pro ne possèdent par exemple pas de mémoire EEC, contrairement aux versions PC.

Il est fort dommage qu’Apple ne propose que des cartes AMD et que des cartes professionnelles. Ne pas proposer de cartes nVidia pose vraiment problème à certaines personnes qui utilisent des applications optimisées pour CUDA, qui est une technologie nVidia. De plus, l’absence de carte graphique moins orientée vers un usage professionnel est un problème pour les utilisateurs grand public voulant juste une machine puissante pour lesquels des cartes grand public auraient été plus profitables.

Le format de ce nouveau Mac Pro, aussi beau soit-il, n’est pas forcément adapté à un usage professionnel. Il est par exemple impossible d’ajouter des cartes d’extension en PCIe sans passer par un boitier externe en Thunderbolt, qui, malgré les énormes débits du Thunderbolt 2, peut brider les performances des cartes.     

Il aurait vraiment été intéressant qu’Apple donne plus de liberté au niveau des options, notamment des cartes graphiques (avec par exemple une option d’une paire de GPU grand public haut de gamme nVidia, comme la GTX 780 Ti). Pour compléter ça gamme, Apple aurait du garder l’ancien Mac Pro au format tour en le mettant juste à jour avec les dernière technologies (Xeon Ivy Bridge-E, PCIE 3.0, USB 3.0, SATA 3.0, SSD sur port PCIe, Thunderbolt…). Il aurait permis de disposer d’une base idéale et fortement upgradable. Avec une telle tour, il aurait été aisé de choisir la carte graphique idéale.

Le mot de la fin.

Depuis le "ménage" réalisé par Steve Jobs  en 1997 dans l'organisation des produits d'Apple, la gamme Mac n'a jamais été aussi fournie qu'aujourd'hui. On compte en effet cinq modèles (2 portables et 3 gammes d'ordinateurs de bureau) avec pour chaque série de nombreuses déclinaisons de tailles d'écran, d'options... Et pourtant, les pertes successives du Macbook Pro 17 pouces et du Mac Pro "tour" laissent une sorte de vide dans le haut de gamme puissant à destination des professionnels. Cette constatation ne fait que souligner une fois de plus qu'Apple concentre une très (trop!) grande majorité de ces moyens au développement des iPhone et iPad. Les rumeurs d'un hybride entre iPad et Macbook Air ne va hélas pas dans la direction d'une reconquête du segment des "vrais" ordinateurs puissants et professionnels... En fin de compte, s'il ne fallait garder qu'un mot pour décrire cette gamme de Mac, ce serait surement le mot compromis.

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