Il y a des parties fonctionnelles dans un logiciel que chacun apprécie à sa manière, selon sa méthode de travail. En revanche, une application, quel que soit son domaine, doit répondre à des critères basiques quant à la manipulation et à l’organisation des données…Dans ce cas précis, Lightroom est redoutablement inefficace !
Cette mise en lumière met en évidence des incohérences presque « inacceptables » de la part d’un produit Adobe. Bien évidemment, les démonstrations publiques, tant pour Aperture que Lightroom, se gardent bien de vous montrer ces parties obscures… Des obscurités d’autant plus inadmissibles qu’elles sont en opposition avec les principes de bases des systèmes modernes actuels.
Je précise…
Cet article n’a pas pour but de « déstabiliser » Lightroom, qui comporte, par ailleurs, de vraies qualités, mais d’éclaircir votre jugement et votre critique sur Lightroom, comme d’autres produits.
Bien évidemment, pas un seul produit sur le marché n’est parfait ; chacun comporte sa part d’ombre. Cette part d’ombre ne se met pas en évidence durant une présentation par l’éditeur ; quant à votre jugement personnel, il faudrait l’utiliser grandeur nature avec un grand nombre de données et prendre le temps d’explorer tous les compartiments du produit…
Des critères d’évaluation universels…
Dans le cadre de mon activité de consultant dans les métiers de l’image, je suis amené à évaluer des applications, des services, des méthodes… pour des clients. Très clairement, un produit doit répondre ce pour quoi il a été développé ; mais il doit comporter des principes ergonomiques et des fonctions dites « universelles ». C'est-à-dire que le principe ergonomique doit être en adéquation avec le système d’exploitation comme les sélections multiples, le Glisser/Déposer, les imports et les exports aux formats standards du marché, etc.
Je fais court dans l’explication, car le domaine est vaste !
Fonctions borderlines.
Lightroom et Aperture répondent aux principes de bases que l’on attend de ces produits même si on observe quelques différences fonctionnelles entre les deux.
En revanche, l’utilisation des fonctions annexes est tout aussi majeure que déterminante dans le choix du produit. Ces fonctions annexes sont : la gestion, l’organisation, la manipulation, l’édition des données IPTC… la critique est beaucoup plus sévère.
La saisie prédictive…
Commençons par des constatations basiques quant à la saisie des données IPTC au sein de Lightroom.
Dans le cadre de la saisie des mots clés avec Lightroom, l’application sous des formes différentes se montre tout aussi rapide et pratique que son concurrent Aperture. La saisie des mots clés est prédictive, c'est-à-dire que Lightroom anticipe sur le mot par rapport aux premiers caractères saisis. Les avantages sont évidents et évitent les erreurs et les doublons…
Si cette fonction de saisie prédictive existe pour les mots clés, elle est totalement absente quant à la saisie des autres champs IPTC !! Alors que cette saisie prédictive s’applique à l’ensemble des données IPTC d’Aperture
Saisie prédictive, des mots clés, d'une grande efficacité au sein de Lightroom. L'astérisque signifie que ce mot clé n'est pas commun à toutes les photos de la sélection. En effaçant l'astérisque le mot clé est affecté à l'ensemble de la sélection.
Explorateur des métadonnées…
L’explorateur de données IPTC et EXIF est d’une utilisation indispensable quand vous manipulez des milliers d’images. Il vous rend compte des données saisies (lieu, ville, pays, emplacement) et des informations EXIF de votre photothèque (objectifs, modèles d’appareils photo…).
Cet explorateur IPTC et EXIF ressemble à celui d’iView MediaPro pour lequel il est tout à fait possible de modifier les données IPTC (données géographiques) par un simple Glisser/Déposer sur une ville, un emplacement, un pays. Une fonction qui rétablit l’ordre dans vos données en quelques secondes.
Très curieusement (euphémisme), Adobe n’a pas jugé opportun de faciliter la saisie des villes, emplacement, pays par un Glisser/Déposer dans l’explorateur des métadonnées. On remarquera qu’il est possible de déplacer des photos vers une ville, par exemple, dans l’explorateur, mais qu’il n’affecte absolument pas les données !!!
Le Glisser/Déposer dans l'explorateur des données IPTC (ville, pays, emplacement) ne fonctionne pas, dans la mesure ou il ne modifie pas les données. Fonction possible dans iView MediaPro
Réorganisation des mots clés…
Le temps pour la saisie des différentes données IPTC est nettement plus long que son développement. Il existe au sein de Lightroom, comme d’Aperture, un certain nombre de fonctionnalités qui visent à faciliter la saisie de ces données.
La saisie des mots clés est certainement la partie la plus importante de la gestion de l’image. Il s’agit de renseigner au mieux la photo de différents mots qui vont l’identifier. Il n’est pas rare de voir dans une photothèque deux ou trois cents mots clés…
Ces mots clés doivent être hiérarchisés pour un confort de gestion, de compréhension et d’ergonomie. Pour ce faire, on rassemble les mots clés par une sélection multiple et on les glisse dans un mot clé maître…
INCROYABLE : LIGHTROOM N’ACCEPTE PAS LA SÉLECTION MULTIPLE DE MOTS CLÉS POUR LA RASSEMBLER AU SEIN D’UN MOT MAÎTRE.
La seule manière de faire est le Glisser/Déposer individuel de chaque mot-clés. Pour dix mots-clés, pas de souci, mais dans ce cas dans Lightroom est une application surdimensionnée par rapport à vos besoins. Quand vous avez plus de deux mots clés l’application s’engorge de lenteur après avoir rangé dix mots clés… C’EST VRAIMENT N'IMPORTE QUOI !
La sélection multiple des mots clés est possible dans le but d'afficher les photos correspondantes à cette sélection. En revanche, impossible de faire cette manipulation pour les glisser dans un mot clé maître. Seule possibilité : sélectionner les mots clés un par un. IMPOSSIBLE !
Liens…
Adobe Photoshop Lightroom
Ce que j’en pense…
Je suis extrêmement surpris de voir que tous les sites qui parlent de Lightroom de manière professionnelle, ou prétendue comme telle, ont pu « oublier » dans leurs conclusions de telles erreurs de conception sur le cahier des charges de Lightroom.
Ces différentes erreurs inhibent une bonne partie des qualités globales de Lightroom et surtout diminuent la rapidité globale de Lightroom sur Aperture. À propos de rapidité, Lightroom rencontre des effets d’engorgement, comme Aperture, quand la bibliothèque comprend plusieurs milliers de photos et que l’application est souvent sollicitée d’un module à l’autre.
Si la gestion des mots clés est puissante au sein de Lightroom, notamment avec les mots clés explicites, il me semble très curieux qu’on ne puisse pas les utiliser pour les recherches.
Si Adobe cherche un responsable de projet sur l’évolution de Lightroom je suis prêt à proposer mes services (offre identique pour Apple avec Aperture). -)))
