Aperture très sexy au Tapis Rouge.

Jeudi 8 décembre 2005, le célèbre Tapis Rouge du Boulevard St Martin ouvrait ses portes pour LA première présentation officielle d’Aperture en France.

À 10 h 45 min, la présentation d'Aperture commence devant une salle pleine à craquer.

Des amateurs, des passionnés, des experts, des professionnels de la photo, attendaient avec la ferme volonté d’en apprendre le plus possible sur une application qui remettra, peut-être, en cause certaines de nos habitudes.

Pendant prés d’une demi-heure (c’est long…) Apple a présenté toute l’armoire de ses produits professionnels : les portables, les G5 DUAL, Mac Os X Tiger. Cette présentation, que quelques spectateurs en hâtes de voir Aperture ont tenté d’écourter, a été l’occasion d’insister sur l’importance de la technologie Core Image dans le traitement de l’image et de son utilisation au sein de Tiger. Une démonstration, très probante, sur les avantages d’Automator pour toutes les tâches répétitives et notamment photographiques… Un exposé sur l’avantage d’une carte vidéo performante comme la dernière nVidia Geforce FX 4500 à 1700 € tout de même ! Bref, un laïus que l’on connaît chez tous les constructeurs et éditeurs avant la présentation d’un nouveau produit.

Une présentation sexy et persuasive.

Aperture a été dévoilé au public français sous son meilleur jour :

• The Best pour développer les fichiers RAW.
• The Best  pour gérer et organiser les projets après un « shoot ».
• The Best pour le publishng
• The Best de tous les produits existants et le plus sexy !

Après une telle présentation, je vous assure, il est difficile de ne pas être subjugué, et conquis par Aperture. J’ai oublié, cette matinée, les contraintes matérielles qu’exige Aperture. Je pense que nous sommes peut-être excessifs dans nos critiques sur ce point précis… N'oublions que DXO, Nikon Capture, PictureProject, Olympus Studio et quelques autres sont d’une lenteur helvétique (sic). Le seul produit qui fasse exception à cette lenteur est C1 Pro de Phase One.

Aperture a été exposé au public parisien sur ses quatre principales fonctions. D’ailleurs, on devrait plutôt parler de quatre applications au sein d’Aperture.

Capture des images.

Développement des fichiers RAW.

Gestion de projets.

Publishing sur support papier et Internet.

• Chacune de ces quatre « Applications » renferme de nombreuses fonctions et de type de présentations qui permettront d’utiliser aussi bien Aperture sur 17 pouces que sur un 30 pouces.
• La capture des images permet une grande latitude d’organisation des photos. Le contenu de la carte-mémoire affiche les photos sous forme de vignettes sur lesquelles différentes opérations sont accessibles. Le regroupement des images en piles (Stack), l’affectation de données IPTC et la modification du nom des fichiers (sur des critères qui vont au-delà de ce que propose MediaPro 3).
• La démonstration sur le développement des fichiers RAW s’est montrée relativement discrète, voire peu démonstrative, quand il a fallu diminuer une zone blanche surexposée.
• La gestion de projets et toute la partie Publishing m'ont paru les fonctions les plus convaincantes d’Aperture. La sélection des images sur la table lumineuse fait intervenir des fonctions comme « Exposé » pour apercevoir d’un seul coup d’œil toutes les photos d’une pile (Stack). La fonction loupe est réglable pour estimer la netteté d’une photo. La gestion des mots clefs, pardon le Thesaurus, se passe de commentaires tant la fonction est simple et puissante.
• La partie Publishing et plus particulièrement la publication sur Internet laisse derrière tous les concurrents tant la simplicité de la mise en œuvre est simple avec une présentation TRÈS professionnelle.

Pour conclure…

• Aperture est un produit complexe, mais absolument pas compliqué dès l’instant que la philosophie globale est comprise. Si vous êtes un utilisateur convaincu de Phase One, vous découvrirez Aperture avec plus de facilité.
• La productivité de l’outil Aperture passe obligatoirement par l’utilisation des raccourcis clavier. Des raccourcis clavier, il en existe plusieurs dizaines ; ce n’est pas s’en rappeler Final Cut Pro qui réclame un clavier spécifique pour les mémoriser… Une idée à soumettre pour Apple.
• Prochaine étape, le test d'Aperture sur quatre machines. Un Quad équipé de la carte vidéo NVIDIA 4500 Fx avec deux moniteurs 30 pouces, un portable 17 pouces de dernière génération, un iMac G5 rev C avec 2.5 Gigas de RAM et un « vieux » biprocesseur G5 2 GHz. Ces différentes configurations permettront d’affiner les véritables ressources requises pour Aperture sur ses quatre aspects fondamentaux (Capture, Developpement, Gestion, Publishing). Le « loading » d’une Photo d’un D2X sur un biprocesseur G5 2 GHz avec une carte vidéo 9800 met huit secondes avant de se charger…
• J’ai lu l’article, sur Ars Technica, le test et les critiques sur Aperture… Je reste circonspect quant aux conclusions négatives de l’application. En effet, les résultats, avec Aperture, peuvent être désastreux si on ne maîtrise pas les outils de développement des fichiers RAW (constat valable pour n’importe quelle application). Il ne faut pas tester Aperture en pensant à une autre application de dérawtisation ; les principes sont identiques, mais les outils peuvent comporter des réactions quelque peu différentes.
• En revanche, un professionnel en pleine production va-t-il laisser tomber ses applications pour se lancer à corps perdu dans Aperture (version 1.0)… j’en doute !
• Cette matinée au Tapis Rouge a été l’occasion de rencontrer quelques personnes dont Jean François Vibert de Mac And Photo et vous savez de quoi nous avons parlé ? de photo, de photo et d’Aperture…

Allez, on y retourne sur Aperture… c’est par ici